Orgue de barbarie

Il reste à se laisser emporter par le chant

Il reste à se laisser emporter par le chant

Orgue de barbarie, pneumatique, 27 notes

Le dossier comprend :
– 10 plans A0 (1m2 chacun)
– Un livret de 100 pages : Fonctionnements des modules, modes d’exécution des pièces, aide à la lecture des plans, commentaires sur les photographies, fournitures, fournisseurs, minimum musical, nomenclatures, réglages, etc…
– Un CD de plus de 300 photographies

Un tel ouvrage « Fabrication d’un orgue de barbarie » n’est pas à la portée de tous.
Le facteur amateur sera muni d’une double aptitude, celles de l’endurance et de la minutie. Il s’agira pour lui de mettre en œuvre à la fois les compétences du menuisier et tout autant celles du mécanicien, activités où le sens des jeux, de la mécanique est omniprésent et inséparable de la mesure et de la géométrie.

27 orifices sur la flûte de pan, 27 notes possibles, de 1 à 12 simultanément

27 orifices sur la flûte de pan, 27 notes possibles, de 1 à 12 simultanément

Pendant des dizaines d’heures les amoureux de la matière et de l’outil vont se régaler. Ils pourront par ailleurs s’exprimer dans de nombreuses directions.
Enfin la matière noble qu’il modèle depuis des lustres va leur répondre en chantant, enfin ils vont pour certains oser chanter. Enfin les non musiciens accéderont à la lutherie. L’accordeur électronique compensera leur lacune à la fois d’oreille et en connaissances musicales. Qu’on le veuille ou non un instrument de musique est un objet technique et il n’y a pas mieux armé pour mener à bien ce type de réalisation qu’un technicien, ouvert sur les différentes technologies concernées. Après c’est l’affaire du musicien. S’il ne fusionne pas avec son instrument il y a peu de chance qu’il atteigne de hauts sommets. Encore un problème de couple.

Le carton  s'insérera entre la flûte de pan et le rouleau presseur

Le carton s’insérera entre la flûte de pan et le rouleau presseur

On fera appel à des compétences professionnelles bien précises, sans toutefois être très pointues, sauf peut-être pour celles relatives à la mécanique prises dans un sens très général, le sens de l’analyse.
Ici le bricolage sera proscrit car il est source d’ennui et ne conduit nulle part. Des concepts bien établis encadrés par la physique et la technologie amèneront le fabricant à bon port, à savoir : fabriquer une machine qui atteint son objectif musical et fonctionnant dans la durée du temps.

Voilà c'est fait, le lecteur est en action

Voilà c’est fait, le lecteur est en action

Dans cette entreprise l’engagement financier sans être prohibitif finit par devenir conséquent (compter 500 euros maxi) de par l’acquisition des matériaux et des cartons partition par ailleurs. Si l’on ajoute le temps de la fabrication, (compter deux mois,) on trouve là deux raisons majeures de réussir. De tels engagements ne peuvent déboucher sur un échec.
Les conditions de réussite sont les suivantes :
• Savoir lire un plan
• Avoir le sens de la mécanique
• Etre patient
• Etre minutieux
• Posséder un équipement minimal
Il n’est pas nécessaire de posséder de grandes connaissances musicales. Le minimum est expliqué.

En bas : les soufflets Au dessus : la réserve, non alimentée ici Au centre : la boîte à soupapes En haut : La cinématique avec le volant

L’arrière de l’orgue
En bas : les soufflets
Au dessus : la réserve, non alimentée ici
Au centre : La boîte à soupapes
En haut : La cinématique avec le volant

De nombreuses pièces proviennent de fabricants spécialisés comme la flûte de pan, le rouleau plaqueur,…Les acquérir ne diminue en rien le mérite de l’exécutant. Les luthiers n’en sont plus à exécuter la totalité de leurs oeuvres. La lutherie s’éloigne de plus en plus de la fabrication artisanale et des performances de la main pour s’installer dans celle de la machine et de la technologie (outillages performants, commande numérique, composants industriels, affûteuses…) L’intérêt principal de l’activité réside dans le haut niveau des solutions apportées aux multiples problèmes posés : qualité du timbre, réponses de l’orgue : répétitions serrées d’une même note, rapidité de l’attaque, égalité des niveaux sonores, puissance des basses et fiabilité de l’instrument (durabilité, réductions du nombre et de la difficulté des réglages…) maintenance aisée, ergonomie (facilité à jouer, légéreté)
On aura donc intérêt de faire exécuter certaines pièces par une tierce personne plutôt que de se contenter d’un à peu près ou de médiocrité. C’est aussi parfois le cas de faire des économies.
Vous allez fabriquer une machine très technique donc les moyens mis en jeu le seront aussi
Ne faire aucune concession sur la qualité de l’exécution.

L'avant de l'orgue Les 4 gros bourdons couchés sont les 4 basses 23 bourdons verticaux du grave à l'aigu

L’avant de l’orgue
Les 4 gros bourdons couchés sont les 4 basses (do ré fa sol2)
23 bourdons verticaux du grave à l’aigu (du do3 au ré5)

Les dessins proposés sont précis, fouillés, denses. Pour chaque module présenté sur un format A0 le livret offre des commentaires et des dessins visant à renforcer la compréhension du dessin et l’analyse des mécanismes. Le CD de photographies renforce par l’image certains points cruciaux.
Ce que ne disent pas les textes ou les dessins les photographies le diront.

En tant qu’auteur, j’ai mis un point d’honneur à faire réaliser un objet technique fiable. La meilleure preuve est que à part les accordages à surveiller, aucun réglage conséquent n’est à reprendre dans le temps. C’est un instrument de musique générant le plaisir permanent et non la souffrance permanente qu’il propose.
Réglages initiaux bien compris, bien réalisés, mécanique soignée, l’orgue demeurera stable et fiable. Il laissera en toute quiètude, son utilisateur entièrement à son activité de chanteur ou de mélomane.
Les plans peuvent en effrayer certains. Ils sont rigoureux et incontournables. Si l’on ne sait pas lire un plan, il est déconseillé d’entreprendre cette réalisation.
Les photos sont une consolidation des textes et des dessins.
Les commentaires, dessins et photos proposés sont souvent redondants, c’est une des clès de la pédagogie : répéter, répéter.
Entre les dessins, les commentaires, les photos, le lecteur, fabricant potentiel devrait trouver réponse à toutes ses interrogations et se sentir guider constamment.
Que les bricoleurs avertis me pardonnent lorsque je donne des indications évidentes pour eux. Je tiens à ce que tout le monde réussisse son entreprise.

Les dessins sont éloquents par eux-mêmes. Des détails ont été ciblés et commentés par ailleurs. Les photographies viennent renforcer les explications. Ce foisonnement d’informations ne vise qu’un seul objectif : ne rien laisser d’obscur.
Quand on entreprend un ouvrage de cette envergure, coûts de fournitures pouvant atteindre 500 euros et durée du travail 300 à 400 heures, il n’est pas envisageable de ne pas atteindre son but.

Une mécanique sérieuse est proposée, de conception réfléchie. Elle facilitera la maintenance, les réglages (qui souvent rendent la vie difficile), elle aboutira à un bon résultat sonore en terme de timbre et de puissance.

Mécanique soignée : frottements radiaux réduits par les roulements Frottements axiaux quasi nuls puisque sur pointes

Mécanique soignée :
frottements radiaux réduits par les roulements
Frottements axiaux quasi nuls puisque sur pointes

Ici la mécanique est entièrement dédiée à la poésie. Le technicien, l’homme d’atelier, simplement le manuel avec tout ce que cela comporte de connaissances, de réflexions, d’attention et de patience, peut s’enorgueillir, il est dans l’humanité. Y a-t-il objectifs plus importants sur terre?
Bon travail, pas d’impatience, l’œuvre est d’envergure. Pour tous ce sera ce maillon inextinguible qui relie les hommes entre eux, par l’union émanant du chant, par le salut au passé en faisant perdurer un timbre musical trop longtemps enfermé dans les greniers ou les livres d’histoire.

Après c’est la fête !

 

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